« Quoi que l'on fasse, de quelque partie que l'on vienne, le village se cache, ne se montre pas de loin. C'est un village tout plié sur lui-même, en boule la tête dans le cul, comme un chat endormi. Au milieu coule une rivière. C'est-à-dire qu'elle était au milieu, avant qu'il soit désaxé, le village, étendu vers le sud pour les nouvelles constructions. Ici, au village, on en trouve comme cela, qui disent à présent qu'il faut sauver la Terre. Sauver la Terre, je veux bien moi, mais qui nous sauvera, nous ? » De jeunes citadins, pétris de certitudes, se sont installés dans un village de la France profonde afin d'y organiser une « grande fête participative ». Entre eux et les paysans, le choc est inévitable, le drame annoncé.Roman féroce et plein d'humanité sur le nouveau monde rural que s'approprient les urbains, modifiant ses règles et bouleversant ses coutumes ancestrales, Campagne est une réflexion profonde sur le désarroi des hommes et la puissance de la nature. On retrouve le style grinçant et la langue de Matthieu Falcone, l'auteur d'Un bon Samaritain.
Mateo Falcone est une nouvelle de Prosper Mérimée, terminée le et publiée avec le sous-titre Mœurs de la Corse le dans la Revue de Paris, fondée au mois d’avril de la même année. La couleur locale, si fortement marquée dans cette nouvelle, est puisée dans les sources livresques, puisque Prosper Mérimée ne visitera la Corse qu’en 1839.
Résumé
Mateo Falcone habite à la lisière d’un maquis à Porto-Vecchio, en Corse. Un jour, il décide d'aller voir un de ses troupeaux avec sa femme. Fortunato, son seul fils héritier, voit arriver un homme s’appelant Gianetto qui lui demande de le cacher. Le jeune homme accepte alors pour cinq francs. Un peu plus tard, six hommes armés se présentent chez Mateo Falcone et demandent à Fortunato où est passé l’homme qu’ils poursuivaient. Après discussion, Fortunato accepte de dévoiler la