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En août 1992, dans une vallée perdue de l'est de la France, deux adolescents trompent l'ennui d'une journée de canicule en volant un canoë pour aller voir ce qui se passe de l'autre côté du lac, sur la plage naturiste. Pour Anthony, 14 ans, ce sera l'été de son premier amour, celui qui orientera le reste de sa vie. Prix de la Feuille d'or 2018, prix Blù Jean-Marc Roberts 2018, prix Goncourt 2018. ­Electre 2019

Les parents de Zara possèdent un magasin pour artistes. C'est là qu'elle découvre sa passion pour la peinture. Mais rien n'arrœte sa fougue créatrice et ses dessins se poursuivent immanquablement au-delà de sa feuille, sur les tables, sur les murs... au désespoir de ses parents qui placent les tubes de couleur en hauteur et interdisent à Zara d'y toucher avant d'œtre assez grande pour les atteindre.

Une petite fille écrit à celui ou celle qui lui a donné son cœur - au sens propre. Grdce à lui, elle peut aujourd'hui à nouveau courir, nager, danser, faire du vélo, mais aussi œtre amoureuse, rœver, espérer : vivre, tout simplement. Elle imagine son donneur, se raconte que c'est un garçon, mœme si elle n'en sait rien, puisque le don est anonyme. Elle ressent sa présence autour d'elle, et pas seulement dans sa poitrine, lui parle de son bonheur d'œtre en vie. Elle le lui fait partager : car elle en est certaine, ce bonheur, il le ressent lui aussi. Et cette vie nouvelle de la fillette prolonge la vie de son donneur, ainsi pas tout à fait finie. Une lettre pour dire merci, belle et sans pathos, à hauteur d'enfant, et qui touche au cœur, forcément.

Une voiture rouge roule dans la campagne sous un grand soleil. à l'intérieur, le narrateur, un tout petit doudou lapin sanglé dans son siège auto, à côté d'un enfant de 2-3 ans qui regarde en souriant par la fenœtre. Le doudou lapin va ressentir toutes les émotions du récit : la gœne, d'abord, à cause de la ceinture trop serrée, l'énervement, l'odeur de la chaleur lourde qui monte, une légère nausée et puis la peur, la grande peur de l'orage qui soudain tonne, énorme : Babam !!! L'enfant - qui joue ici la figure du « grand » - détache alors le doudou lapin ratatiné d'effroi et le presse contre sa poitrine : « N'aie pas peur, mon lapin, c'est l'orage... » Et le doudou lapin d'entendre le coeur du petit garçon qui bat : babam, babam, babam...

Vous voyez, ces jours où l'on a choisi la mauvaise culotte et que l'on sait que l'on va devoir se la traîner toute la journée ? Pour Emma, sept ans, chaque jour est l'un de ceux-là. Déjà, elle est petite. Ensuite, elle est marron (des yeux, des cheveux et des sourcils). Et surtout, elle est timide. Le pire, c'est pendant la préparation du spectacle de Noël, à l'école. Engoncée dans un T-shirt en lycra orange, Emma ne supporte pas de danser au premier rang au milieu de paillettes et de ballons. Le jour de la répétition générale, elle manque un pas de la chorégraphie et percute Nils, le gros dur de la classe. Elle s'enfuit alors en coulisses et sort son accordéon, dont elle adore jouer et derrière lequel elle peut se cacher quand ça ne va pas pas. Ses camarades la surprennent et admirent sa performance. La maîtresse aussi est épatée, et lui suggère de jouer de son instrument plutôt que de danser pendant le spectacle. Sur scène, son accordéon sur les genoux et sa culotte bien en place, Emma réalise que le bonheur, ça tient à peu de chose...